Après de nombreuses consultations des différentes parties prenantes, j’ai aujourd’hui écrit au Ministre de l’Agriculture pour lui demander de prendre des mesures afin de protéger les riverains de la Plaine d’Aunis d’une exposition accrue au prosulfocarbe.
D’abord, contrairement à d’autres élus du territoire, je ne demande pas de moratoire ou d’interdiction du prosulfocarbe, simplement parce que cela ne ferait que déplacer le problème. Les agriculteurs, qui devront quoiqu’il arrive désherber leurs champs, utiliseront d’autres molécules qui pourraient être plus problématiques. C’est pourquoi les mesures que je propose visent, dès l’automne, à limiter au maximum l’exposition des riverains à ces pesticides.
Cela ne nous dispense pas de réfléchir à la nécessaire transition de notre modèle agricole, en phase avec le changement climatique et nos exigences sanitaires renforcées. Parmi ces grands changements, la place des pesticides devra être fortement diminuée, voire totalement écartée. Car, outre les enjeux sanitaires, la raréfaction de l’eau et les sécheresses successives à venir impliquent que les sols seront moins souvent débarrassés naturellement de ces produits. Cette transition ne peut se faire sans les agriculteurs et à leur détriment. C’est pourquoi cette évolution de notre agriculture doit se faire avec eux.
Ce sera l’un des combats de mon mandat de Députée ! Vous pouvez compter sur mon engagement sur ce sujet qui me tient à cœur.
Le problème immédiat porté par le prosulfocarbe est sa forte volatilité, qui lui permet d’atteindre les zones habitées. Je propose donc des mesures pour restreindre cette volatilité à l’occasion des prochaines pulvérisation de cet automne :
– obligation de pulvériser uniquement tôt le matin et tard le soir, lorsque l’humidité est la plus forte pour retenir les molécules ;
– étendre la distance de non pulvérisation de 5m à 20m ;
– réduire la dose maximale d’utilisation autorisée de moitié ;
– renforcer les contrôles des autorités locales sur les conditions d’utilisation de ce produit.
Il s’agit de mesures immédiates, crédibles, qui permettent de protéger nos citoyens. Nous continuons notre travail pour trouver d’autres alternatives et formuler de nouvelles recommandations en septembre. Une réunion d’information aura lieu à l’automne.